lundi 27 août 2012

Chapitre 2 : Structure du système d'information

L’expression « système d’information » (SI) n’est apparue qu’à la fin des années 1960 lorsque les entreprises se sont appuyées sur l’automate programmable que l’on nomme « ordinateur » pour stocker, traiter et utiliser des données.

L'alliage entre l’automate et l’organisation de l’action humaine doit obéir aux exigences pratiques de la rationalité, auxquelles la plate-forme informatique ajoute ses propres exigences, de nature physique.

L’ingénierie du SI demande donc des méthodes et démarches plus explicites que celles dont les entreprises avaient pu se contenter avant l’informatisation. Pour répondre aux exigences de l’action, elle s’appuie sur quatre techniques toutes également nécessaires et qui s’empilent en quatre couches au dessus de la plate-forme informatique : langage, action, contrôle, stratégie.

Les quatre couches du SI forment un cercle
L’ingénierie sémantique définit le langage de l’entreprise avec l’administration des données et les référentiels ; l’ingénierie des processus structure l’action productive avec la pensée procédurale et la modélisation ; l’ingénierie du contrôle éclaire le pilotage avec les indicateurs et tableaux de bord ; l’ingénierie d’affaires concrétise l’orientation stratégique et le positionnement de l’entreprise. L’ingénierie du SI ne se confond donc pas avec l’ingénierie de l’informatique qui, avec l’architecture des logiciels et le dimensionnement des ressources, fournit sa plate-forme à l’informatisation de l’entreprise : l’informatique et l’informatisation sont dans un rapport analogue à celui qui existe entre la construction navale et la navigation.

L’alliage de l’automate et du cerveau, devenu ubiquitaire grâce au réseau, a transformé notre rapport à l’espace et au temps ainsi que notre façon de penser et d’agir : il a ainsi fait émerger autant de dangers nouveaux que de possibilités nouvelles. Mais l’informatisation a été trop rapide pour qu’aient pu mûrir les savoir-faire et savoir-vivre qu’elle réclame aux informaticiens, dirigeants et utilisateurs : c’est ce qui explique que les projets informatiques connaissent encore, comme le montrent les enquêtes du Standish Group, un taux d’échec qui ne serait toléré dans aucun autre domaine de l’ingénierie : seuls 25 % des projets aboutissent dans les délais et pour un coût conforme au budget, 25 % n'aboutissent pas du tout, et 50 % aboutissent, mais avec un dépassement important (multiplication par trois) du délai et du coût.
  1. Ingénierie sémantique
  2. Ingénierie des processus
  3. Ingénierie du contrôle
  4. Ingénierie stratégique
  5. Les méthodes
  6. Le système d'information et l'informatique

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